Diverses substances potentiellement toxiques, dont le glyphosate, un désherbant très utilisé, ont été trouvées dans les couches des bébés en France, selon les résultats d’une étude publiée mercredi (23 janvier) par l’ANSES.
L’étude a révélé que la recherche avait trouvé des substances, y compris le butylphényl méthylpropional utilisé dans les produits de beauté, et certains hydrocarbures aromatiques ainsi que du glyphosate. Tous présentent des risques potentiels.
L’agence a déclaré que bien qu’il n’existe aucune preuve médicale de problèmes de santé liés à l’utilisation de couches jetables contenant des substances nocives, les risques pour la santé ne peuvent être exclus.
« Nous ne pouvons pas exclure un risque… parce que nous avons enregistré certaines substances qui sont au-dessus des limites de santé », a déclaré à l’AFP le directeur adjoint de l’Agence pour l’alimentation, l’environnement et la santé et la sécurité au travail (ANSES), Gerard Lasfargues.
Le gouvernement français a convoqué une réunion des fabricants de couches le mercredi matin et leur a donné 15 jours pour retirer ces substances des couches des bébés.
« Je veux rassurer les parents – l’ANSES affirme qu’il n’y a pas de risque immédiat pour la santé de nos enfants « , a déclaré la ministre de la Santé Agnes Buzyn après la réunion. « Mais il est primordial de prendre des précautions. »
Le rapport de l’ANSES ne mentionne pas les marques de couches qu’elle a testées.
Le glyphosate, qui n’est plus breveté et commercialisé dans le monde entier par des dizaines de groupes chimiques, devrait être progressivement éliminé en France d’ici trois ans, bien que les agriculteurs soient exemptés de l’interdiction lorsqu’il n’existe aucune alternative crédible au pesticide.
Dans un communiqué publié mercredi, le leader du marché, Pampers, qui appartient au groupe américain de produits de consommation Procter & Gamble, a déclaré que ses couches « sont sûres et l’ont toujours été ».
Les scientifiques de l’ANSES ont testé 23 types de couches dans des conditions réelles, telles qu’elles sont portées par les enfants, ce qui constitue une première mondiale.
« Nous avons calculé la quantité (de produits chimiques) absorbée, calculée en fonction du temps de port d’une couche, du nombre de couches portées par les bébés, jusqu’à 36 mois, puis nous avons comparé les résultats avec les normes toxicologiques « , a déclaré le directeur adjoint de l’ANSES Gerard Lasfargues à l’AFP.
En France, un bébé porte en moyenne entre 3 800 et 4 800 couches, a dit M. Lasfargues, avec les produits chimiques potentiellement dangereux que l’on trouve même dans les produits commercialisés comme étant écologiques.